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28 mars 2013

Conférence TEDx de Claire Nouvian

Le 28 mars 2013, Claire Nouvian a animé une conférence TEDx pour alerter sur les enjeux de la pêche en eaux profondes.

Pourquoi se mobiliser contre la pêche en eaux profondes ?

Pour le savoir : regardez la conférence TEDx de Claire Nouvian, filmée le 28 mars 2013 à la Gaîté Lyrique.

À partir de 200 mètres de profondeur, il n’y a plus de lumière, donc plus de photosynthèse et de ce fait très peu de nourriture.

On a longtemps imaginé les fonds des océans comme de vastes étendues boueuses dénuées de vie. On sait aujourd’hui que les maigres ressources provenant de la surface suffisent à alimenter une faune très diverse comprenant peut-être des dizaines de millions d’espèces.

Contrairement aux idées reçues, il y a plus d’espèces de corail en profondeur que dans les eaux tempérées de la surface. On trouve des récifs coralliens jusqu’à 3 000 mètres de profondeur mais seules environ six espèces de corail profond sont capables de bâtir des récifs, alors que plus de 3000 autres espèces de corail vivent disséminées sur le fond.

9000 ans d’existence réduits à néant en quelques minutes par d’immenses filets de pêches lestés

Les récifs coralliens sont des écosystèmes aussi complexes et lents à se mettre en place que des villes. On estime qu’un récif corallien profond peut dater d’environ 9000 ans. Ce patrimoine biologique riche mais fragile est réduit en poussière par un seul passage de chalut. La pêche profonde met en scène l’improbable rencontre de l’ultra-performance technologique avec l’ultra-vulnérabilité biologique. Il s’agit par définition d’une équation intenable, non durable, injuste, à l’issue dramatique annoncée par tous mais néanmoins poursuivie…

Les espèces profondes ont une croissance lente, une maturité sexuelle tardive, une fécondité faible et une longévité extrême. Ces caractéristiques les rendent extrêmement vulnérables à l’exploitation. L’Empereur détient le record de longévité : il peut vivre jusqu’à 160 ans !

Pour 3 espèces ciblées et commercialisées, plus d’une centaine d’espèces sont rejetées, mortes, par-dessus bord. Certaines espèces comme les requins profonds ont connu des déclins vertigineux et sont désormais menacés d’extinction.

Le chalutage de fond est aujourd’hui exercé jusqu’à 1 800 mètres de profondeur pour compenser la surexploitation des ressources plus accessibles de la surface. Il entraîne un gâchis de biodiversité et un massacre potentiellement irréversible des milieux océaniques les plus fragiles de la planète. L’impact au sol de la pêche en eaux profondes est jusqu’à 3 000 fois plus important que toute autre activité humaine.

La pêche profonde peut-elle être durable d’un point de vue écosystémique ? (Synthèse d’un workshop scientifique international 31 août – 3 septembre 2010). Seules deux espèces (lingue bleue et sabre noir) ont des longévités modérées par rapport aux autres poissons profonds, mais il est impossible de les attraper avec des chaluts de fond non sélectifs sans que le tribut soit lourd pour les autres espèces et les écosystèmes.

Plus de 70 publications scientifiques dans des revues internationales ont décrit l’impact disproportionné et inacceptable du chalutage profond sur les milieux marins les plus fragiles du monde.

A qui profite la pêche profonde ?

En France, l’activité de pêche en eaux profondes n’est pas rentable malgré les subventions publiques substantielles dont elle bénéficie, payées par les contribuables (lire Intermarché sous perfusion des aides publiques). Cette pêche ne peut donc exister que si elle est adossée à un groupe de distribution, qui réalise la marge en magasin et qui utilise le poisson comme produit d’appel pour prendre des parts de marché aux concurrents. Mauvaise nouvelle : la pêche profonde est principalement le fait de la flotte de pêche d’Intermarché (lire Les pêches destructrices du groupe Intermarché)

En dépit de près de 10 millions d’euros de subventions perçues entre 2002 et 2011 et environ 20 millions d’euros injectés par le Groupe Intermarché à sa flotte, la Scapêche, celle-ci a accumulé plus de 19 millions d’euros de pertes courantes (Voir l’analyse des Comptes de la Scapeche).

Bientôt la fin de cette aberration écologique, économique et éthique ?

En juillet 2012, la Commission européenne a proposé d’interdire le chalutage profond en Europe. Cette proposition de règlement est en cours de discussion au Parlement européen. Quelques députés français, appuyés par les lobbies industriels, lui opposent un blocage féroce. (Tentatives de sabordage du règlement pêche profonde au Parlement européen)

La Commission européenne a ouvert une fenêtre de tir historique que Nicolas Hulot a encouragé la France à saisir (Nicolas Hulot lance un appel politique à Frédéric Cuvillier sur la pêche profonde). Désormais, les océans profonds ont besoin de chacun de nous.

Si cette pratique de pêche vous indigne, soutenez-nous en adhérant à BLOOM pour seulement 29 € par an.
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